J'ai pas besoin de voir un psy mais bon ... [PV Camilla Miller]

Pourquoi on lui a demandé de voir un psy déjà ? Ha oui, parce qu'on l'avait vu en train de balancer un pauvre gars à travers le plafond du dojô. Encore un de ces crétins envoyés par son adorable papa. Merci papa ! Ha oui, et aussi bien le remercier d'avoir été raconté qu'elle faisait ça avec tous les mecs qui l'approchaient. Donc certains pensaient qu'elle était folle dingue, qu'il lui manquait une petite case ce qui la mit dans une colère noire. Pour ne pas perdre son boulot, elle avait accepté d'aller voir la psy. Elle allait leur montrer qu'elle n'était pas folle. Elle allait se défendre et si cette psy la définissait comme folle, elle allait entendre du pays. Non, Prue n'était pas folle. Juste un peu surmenée, un peu contrariée par la lettre envoyé de son meilleur ami et parce que son père la harcelait avec des mecs pour qu'elle se marie. C'était mort, elle se préférait célibataire. Non vraiment, la vie à deux, ça ne lui disait rien. Donc pour ça qu'elle envoyait valser ses prétendants, qu'elle envoyait dans la stratosphère à coup de pied ou alors les envoyait tout simplement à l'hosto. Bref, quel joli programme. Les pauvres ... Pas un n'avait réussit à l'approcher, elle était comme qui dirait intouchable.
Elle parcourait les couloirs en direction de l'infirmerie tout en y pensant. Peut-être que parler ça lui ferait du bien après tout. Parler de sa vie, de son vrai but, si il en avait vraiment un en fait ... Peut-être que ça l'aiderait. Non vraiment, ça pourrait lui faire du bien après tout. Et puis cette psy pourrait être sympa ... La blonde verra bien. Elle n'avait pas le choix ...

*Faites que ce soit pas une vieille folle qui baratine la même chose à longueur de temps où je me flingue ...*

Heureusement pour elle que non. Elle souffla en arrivant dans l'infirmerie. Le bureau de cette Miller était à deux pas devant elle. Aller ou pas aller ... Bon, elle était tout près maintenant, elle n'allait pas rebrousser chemin ! Elle approcha de la porte où était marqué le nom du psy et toqua tout simplement, blasée d'être là ...

*Faites aussi que ça passe très très vite !*

Elle fixa le plafond pour avoir de l'aide en haut. Elle sentait d'avance que ça allait être barbant et super chiant. Elle voudrait faire demi-tour et ne plus jamais revenir ...

« Quatorze heures ; Prue Farewell. OK »
Camilla avait rendez-vous avec l’un de ses nombreux patients (plus nombreux qu’elle ne l’imaginait). Celle-ci n’était pas une élève ni une citoyenne lambda, elle était prof. La jeune psy s’était renseigné ; elle avait rendez-vous avec la prof de combat, ce qui était la raison du poignard à cran d’arrêt rangé à portée de main dans son sac à main. Elle n’avait malheureusement pas eu le temps (et l’envie) d’interroger les élèves sur leur prof, et ce officiellement par soucis de confidentialité (« confidentialité de mon cul » disait-elle). Son travail était la raison pour laquelle Camilla se levait tous les matins comme un gentil fonctionnaire, allait travailler tous les matins, et passait de longues journées à écouter adolescentes anorexiques parce qu’elles se sentaient trop mal dans leur peau quoi, toxicomanes en manque et autres dépressifs inintéressants. Parfois elle se demandait pourquoi elle faisait ça, sachant qu’à chaque fois ou presque, quelques médicaments et paroles de bon sens suffisaient à sauver Marie-Chantal de la dépravation sexuelle et Didier du suicide. Mais bref, là elle allait faire passer la prof de combat quoi, c'est-à-dire une prof de sport. Elle exécrait les professeurs, surtout de sport. Elle trouvait qu’ils étaient plus feignants que leurs péteux d’élèves en mal de Biactol. Donc, comme tous les matins, Camilla s’était levée, s’était douchée, habillée, maquillée, alors que jamais aucun de ses patients ne la mataient quoi, ça servait à rien, et puis même ils étaient moches. Et comme tous les après-midis elle revenait travailler à 14H pour se farcir un autre être qui se sent mal et en fait une catastrophe. Les gens dramatisent de nos jours, c’est un fait, on y peut rien, ils deviennent stupides. Camilla savait (du moins elle pensait) qu’elle allait encore écouter une femme en mal d’amour qui allait lui raconter sa vie de célibataire à la Bridget Jones. « Fais un régime, habille-toi comme un être humain plutôt que comme un sac poubelle » pensait-elle régulièrement sans évidemment jamais le dire. Elle savait aussi par expérience que c’était une torture les visites chez le psy, dans ce bureau blanc et sans âme, à tenter de sa raconter sa vie à un parfait inconnu. Elle ne savait d’ailleurs pas pourquoi elle avait choisi de faire ce métier plutôt que péripatéticienne de luxe ou dealeuse d’ecstasy, d’ailleurs, elle se serait bien vu chirurgienne à découper des gens, quoiqu’après réflexion, elle ne supportait pas la vue des organes et autres trucs dans le corps. Elle avait tenté de rendre son bureau un peu plus attrayant en mettant des meubles de couleurs et des peluches (parce qu’il lui arrivait de recevoir de jeunes enfants) mais elle trouvait que ça sentait encore trop l’hopital. Peut-etre cela passerait avec le temps en attendant elle et ses patients se sentaient mal dans cette salle.
Elle était donc arrivée à 13 :45 avec quelques petits accessoires colorés histoire d’aménager encore un peu son bureau de médecin coincé pédophile, et avait eu le temps de consulter un dossier (pour une fois). Sympa, la prof de combat, qui fait voler les gens. Vraiment sympa.
Et donc elle allait chercher Prue Farewell, à l’heure prévue, en salle d’attente.
« Prue Farewell ? Suivez-moi s’vous plait. »
Elle s’assit donc derrière son petit bureau comme une parfaite ouvrière prête à aider son prochain (ou pas). Et comme elle était psy elle se devait de dévisager ses patients. Elle avait affaire à une blonde de 25 ans d’après le dossier, à l’air assez… banal. Pas du tout l’idée que Camilla aurait pu avoir, genre une warrior de la vie avec des muscles très saillants et très laids et plus baraquée que la plupart des hommes machos. Non, c’était une blondinette menue de taille moyenne et à l’aspect assez féminin. Mais où sont les muscles saillants et les veines qui ressortent ? Mais il faut se méfier de l’eau qui dort, et la psy était sur ses gardes. Les apparences étaient souvent trompeuses.
« Alors, Miss Farewell… Hum, on a des excès de violence exclusivement envers les hommes ? Mais vous êtes célibataire… Apparemment, ce sont des prétendants, et chacun d’entre eux a terminé à l’hopital. » Elle s’interrompit. « Donc du coup, le big boss a décidé que vous étiez demeurée et vous a envoyé me voir. On va vous faire suivre une thérapie je suppose. »
Elle réfléchit et se pencha en avant.
« Pourquoi ne sortiriez-vous pas plutôt avec des filles ? Vous savez, l’homosexualité est de plus en plus répandue de nos jours… »

Prue ne voulait pas attendre. Elle ne voulait pas s'asseoir sur un des sièges de la salle d'attente. Ca lui rappelait l'hôpital, les médecins, les fois où elle devait rendre visite à un crétin qu'elle avait fait volé. Parce que soit disant c'était malpoli et qu'elle devait s'excuser. Non mais, autant aller offrir des fleurs aussi pendant qu'on y était. Ces gars n'avaient pas à la poursuivre ou à lui sauter dessus d'abord. Ils méritaient tous leurs pauvres sorts. On ne sautait pas sur les demoiselles comme ça même si le père a dit qu'il fallait arriver à la battre pour l'avoir ... Non, ils étaient aussi bête les uns que les autres. Tous les mêmes ... Quand est-ce que ce cauchemar allait-il prendre fin ?

*A l'église, devant le curé et dire oui avec au bras un de ces crétins ... Plutôt crever*

Prue soupira. Bon, elle venait cette psy ? La blonde détestait attendre. Elle ne supportait pas d'attendre. Elle était impatiente de nature. Il ne fallait aucunement la faire attendre sous peine d'attirer son courroux. En plus, ce lieu la mettait mal à l'aise, lui rappelant les salles d'attentes dans les hôpitaux ...
Finalement, la porte s'ouvrit. Prue se figea en dévisageant la personne. Une jeune femme brune lui ouvrit la porte et lui demanda de la suivre. Tiens, c'était pas une vieille cette fois ! C'était la meilleure, celle-là ! C'était vraiment la psy ? Non, mais sans blague, elle était bien jeune. Mais Prue ne s'en fit pas plus que mesure et rentra à la suite en fermant la porte, la claquant plutôt avec un sourire en coin, plutôt amusée. Une jolie petite mademoiselle ou madame en psy scolaire. Les gamins devaient baver ... Bref, elle vit deux chaises face au bureau, en recula une pour s'asseoir face à la psy, croisant les jambes ainsi que les bras. Forme de non ouverture. Donnant l'air d'avoir pas trop envie de parler. Mais elle garda son sourire en coin en fixant la brune. Oui, la jeune femme face à elle était brune et bien maquillée. Tout le contraire de Prue, qui ne se maquillait presque jamais.
Elle n'avait pas le physique des idées reçus sur les profs de combat et de sport, la petite Prue. Elle était mince, mais un peu musclées mais cela ne se voyait peu. Elle trompait bien des gens et surtout les hommes qui voulaient se marier avec elle. Ils la sous-estimaient tous ...
La psy commença son speech. Ca tombait bien, qu'elle parle, Prue ne voulait aucunement parler. Mais les mots de la psy étaient si nets que ce n'était pas possible de ne point y répondre :

-Demeurée ? Ce mot est un peu fort à mon goût ... Je n'ai pas besoin d'une thérapie. Juste que ces crétins me laissent en paix ... A force le mot passera, ce que je doute fort ... Hélas ...

Elle passa sa main dans ses cheveux, en soufflant. Cependant, elle figea son geste en entendant la suite des mots de la psy. Bravo, en voilà une qui arrivait à stopper net la blonde. Elle fixa la psy dans les yeux, la brune s'était penchée en avant pour dire ça. Prue enleva sa main des cheveux et inspira. Elle se pencha aussi vers la psy avec un regard de glace dont elle avait l'habitude d'avoir mais qu'avec ses prétendants :

-Ce n'est pas une question de sexe, mais je préfère être totalement seule. Avoir une personne avec soi, c'est comme un boulet qu'on traîne. Femme ou homme, c'est la même chose, ça me gonflerait d'avance.

Elle se laissa revenir dans le dos du siège avant de détailler d'un rapide coup d'oeil de la salle où elle était. Ca la mettait plus mal à l'aise que la salle d'attente. En plus, les meubles étaient en couleurs et il y avait des peluches un peu partout.

Camilla observait sa patiente avec attention, notant chacun des détails susceptibles de révéler quoique ce soit, du genre qu’elle ne semblait pas vouloir parler, comme l’indiquaient ses bras et jambes croisés. Elle ne pensait pas vraiment avoir affaire à une psychopathe. Elle espérait juste que Prue soit atteinte de schizophrénie, ou d’un truc profond, histoire d’avoir un cas lourd intéressant en plus. Cependant il semblait qu’il n’en soit rien. Juste une femme qui avait peur de l’engagement, comme tant d’autres qui pensent avoir déjà tout vu de la vie.
« Oui, les hommes sont persistants. Mais vous pourriez soutirer de l’argent. C’est sympa, l’argent. » pensa-t-elle quand Prue exprima que ses prétendants lui lâchent les baskets, mais qu’elle n’y croyait pas.
Puis la blonde, mimant la psy, se pencha et eut un regard glacial qu’elle devait penser qu’il intimiderait Camilla. Que nenni l’ami, que nenni ! Elle était pas psy parce qu’elle était détraquée ! Mais ça serait noté. Allez hop passe pour une folle, que j’aie finalement un cas sympa. Apparemment, elle pensait qu’être en couple était un fardeau. Oh mon dieu mais quelle exclusivité, c’est typiquement la première à penser comme ça. Ha la jeunesse. Tandis qu’elle notait les informations et ses impressions « Juste une vieille fille de plus… », elle la vit détailler la salle, trouvant surement les peluches puériles à gerber ou les couleurs trop voyantes. C’était ce qui plaisait aux enfants, et aux arriérés. De plus le style « Hôpital blanc aseptisé » était sympa deux minutes. Camilla se leva, attrapa de l’encens et le fit brûler sur son bureau, afin de changer un peu d’odeur. Les médicaments c’est cool mais pas en toutes circonstances. Une délicate odeur de Monoï envahit peu à peu la pièce.
« Ma décoration n’est peut-être pas détachée de l’image de l’hopital et les peluches sont nian nian mais je reçois quelques enfants aussi. Mais ouais, c’est gerbant. »
Elle nota deux trois phrases sur Prue avec une musique dans la tête… « Je je, suis libertine, je suis une catin. » Bref. Du coup, elle nota la référence en légende. Heureusement que personne ne lisait ses notes… Personne n’en avait l’intérêt au risque de voir la confidentialité entre un médecin et son patient salie, et il pourrait finir en taule (en théorie), et il n’apprendrait rien d’autre que Camilla écoute Mylène Farmer. Elle réfléchit à ce qui pouvait causer cette idée négative du couple.
« Êtes-vous croyante ? En Allah, Dieu ou qui que vous vouliez hein. Vous savez c’est un facteur qui peut jouer… »
Après réflexion, le fait que la prof de combat soit une religieuse était ridicule. Sœur Thérèse n’avait jamais envoyé de prétendant voler au-dessus des toits, et même si Ben Laden avait des tendances terroristes, cela n’avait rien à voir. A moins que la prof soit une psychopathe. Camilla nota « Psychopathe ? (-> Terrorisme) » en possibilité, mais après avoir détaillé Prue, elle n’avait pas l’air prête à faire sauter les Twin Towers. Mais bon. Vu qu’elle n’avait pas non plus la carrure d’une prof de combat intensif…
Peut-être Prue avait-elle été rejetée dans son enfance, et cela lui avait causé un traumatisme. Ou bien elle avait des antécédents dans la prostitution. Non, elle n’avait aucun problème avec le sexe, juste avec la relation.
« Bien, mademoiselle Farewell, vous savez quoi ? Vous allez me raconter un max de votre passé, surtout sentimental, familial et sexuel. En gros j’vais vous analyser, vous dire que vous êtes frigide et sans-cœur, vous prescrire des antidépresseurs et on se verra une fois par trimestre, parce que vous voyez, je pense juste que vous êtes une frigide qui fuit l’engagement, et des femmes comme vous j’en ai trois par semaine, et j’en ai trois autres qui se plaignent de pas trouver le grand amour. Vous devriez faire leur connaissance, ça pourrait être intéressant. »
Elle s’interrompit, laissant le temps à Prue de comprendre et digérer ces paroles. Et encore, elle n’avait pas encore dit le « libertine ». Mais bon, la traiter de pute frigide, c’était assez contradictoire.
Cependant, vous valez peut-être mieux que ces pétasses et autres cougars, non ? A vous de me le prouver Mademoiselle Farewell. Racontez-moi tout…», finit-elle en insistant sur le mademoiselle.

Prue avait la sale impression d'être observée avec une minutie assez déconcertante et presque embêtante. Elle détestait se faire examiner à la loupe, n'aimant pas qu'on la détaille, la scrute, qu'on essaie d'en savoir davantage sur elle, de ses manies et comportements, et de sa façon d'être. Cette psy faisait tout ce que la blonde détestait. Observer d'un oeil critique, cherchant la petite chose qui conclurait à l'hypothèse qu'elle soit totalement folle ... "Merci papa quand je te reverrais, je te jure que tu le sentiras passé, sale vieux fou obsédé". Bref, ses pensées meurtrières allaient plus à son "adorable" père. Mais au moins 5 % allaient pour cette psy. Mais la blonde n'irait pas se mettre à frapper une femme, aussi chiante soit elle ...
Prue était toujours les bras et les jambes croisés mais elle avait répliqué assez rapidement, sur la défensive. Elle n'avait pas mâché ses mots comme d'habitude répliquant vouloir que ses crétins la laissent tranquillement et que ça n'avait à voir à la question du sexe mais du fait est qu'avoir une personne c'était traîner un boulet. Elle aimait son indépendance et ne voulait pas qu'une personne entre dans sa vie, impose sa loi, ses envies et ses problèmes. Si seulement, elle tombait sur un genre de personne qui n'imposerait rien de tout cela, ce serait le paradis sur terres. Quelqu'un de tout aussi indépendant qui ne voudrait pas, comme elle, s'engager. Mais d'un autre côté, elle ne préférait pas non plus tombé sur ce genre de personne, voulant être totalement seule. Elle se trouvait si bien comme ça. Cette psy faisait trop travailler les méninges et les pensées de la blonde, ça devait infernal dans sa tête. Il fallait que ce rendez-vous passe très vite. Elle ne remettra pas les pattes dans ce bureau de sitôt ... Se connaissant, elle ferait tout pour rater les rendez-vous ... Mais elle n'avait pas très envie de perdre son travail, si assidument trouvé.
Mais arrêtons de trop penser et revenons au présent. La blonde avait essayé de menacer un peu la psy qui avait posé une question un peu énervante. Puis, là, elle détaillait la salle qui lui donnait la nausée. C'était trop blanc les murs, les couleurs des meubles étaient horribles et les peluches lui fichaient un peu la trouille, elle pouvait se l'avouer ...
Mais le pire ... L'odeur d'hôpital. Et oui, vraiment le pire. Elle grinça des dents en fixant "sa" psy. La blonde sentait bien qu'elle allait la voir souvent, quelle poisse. Comment faire comprendre qu'elle n'était pas cinglée ? Ca allait être difficile, très difficile ...
La psy se leva pour allumer de l'encens et le faire brûler sur son bureau. Ha très bonne initiative qu'elle a enfin depuis le début. Parce que l'odeur allait faire fuir la blonde en deux trois mouvement. La brune en fit la remarque, pensant pareil que Prue.

-Faudrait revoir la décoration, plusieurs personnes avec un peu de bon sens, tout comme moi, auraient envie de fuir. Mais je me retiens.

La blonde sourire d'un air sournois, aimant être très franche. Puis elle fixa la psy écrire quelque chose. A cette vue, elle fronça les sourcils, voulant savoir ce qu'elle marquait sur son fichu carnet. Ha mais qu'est-ce que pouvait écrire un psy sur son patient ? Ca serait intéressant de savoir non ?
La psy se mit à poser une autre question, cette fois sur la croyance. Prue ouvrit de grands yeux avant de se calmer :

-Je ne crois pas à ces idioties. Et non, je ne suis pas croyante.

Son père avait essayé de l'initier à sa religion mais elle avait toujours fait en sorte de fuir les églises le plus possible. Mais qu'est-ce que cette question venait faire là ? Non, mais les psys ça posent vraiment des questions qu'on se demande pourquoi ils les posent ... Prue voulait savoir ce que la psy allait tirer des réponses. Il fallait qu'elle fasse à gaffe à ce qu'elle dira sinon cette psy à la noix allait prouver on ne sait comment par ces question que la blonde était folle ...
La psy demanda par la suite que Prue raconte tout de sa vie, de son passé. Puis la brune n'hésita pas à dire ce qu'elle allait faire après avoir analyser la blonde. Elle ne mâchait pas ses mots la psy. Prue eut un regard de glace face à cette psy de pacotille qui pétait un plomb. Préconiser des antidépresseurs à la blonde parce qu'elle est frigide et sans-coeur ? Avant même de l'avoir analyser comme elle dit ? Et en plus elle la comparait à toutes ses femmes qu'elle voit en visite ? Prue tua des yeux la maudite psy qui racontait n'importe quoi.
La psy continua en changeant de paroles, en disant que la blonde valait peut-être mieux que des pétasses et des cougars ? Mais elle doit être elle-même cinglée cette psy à la gomme ?
Prue soupira :

-Ecoutez, de un vous pouvez dire que je suis frigide et sans coeur mais me préconiser des antidépresseurs, faut pas déconner, de deux, je ne ressemble pas à vos autres patientes en mal d'amour puisque je me fiche bien de l'amour et de trois, je ne peux pas être ni pétasse, ni cougars, si j'éloigne les hommes. A moins que vous ne pensez que je me contente d'aventures d'un soir au lieu de l'engagement ...

Elle inspira :

-Car si c'est le cas, vous vous trompez, enfin pour le moment. Ha oui, dernière chose, je n'ai aucunement envie d'exposer ma vie si vous avez déjà en tête une idée bien précise de mon cas.

» Light a besoin d'aide... [Pv Prue]
» Blindtest : Mais qu'elle est le titre et l'auteur de cette chanson ? :O