Une ballade pour passer le temps [PV Toto-san et quelqu'un?]

Spoiler:

Ayant fini ce que j'avais eu a faire avec Akito, je voulus sortir prendre l'air. Je n'avais pas eu l'occasion de voir la vie de "l'extérieur" ces derniers temps, on pouvait dire que j’étais très occupé dans la résidence des Sôma. Tout cette occupation pour Akito qui était récemment tombé malade, parce que c’était bientôt le début de l’été et que ce n’était pas la saison préférée du chef de la famille. J’avais, comme à mon habitude, prévenu l’un des personnels de Akito que j’allais sortir pour un moment. Bien que je sache quels étaient les risques courait le chef pendant mon absence, je sortais malgré tout dehors tant que son état était stable.

Il faisait tellement chaud que je n’avais pas besoin de prendre mon imperméable, j’étais tout simplement vêtu d’un costume gris avec une cravate. D’après la météo, il ne devrait pas pleuvoir cette journée ce qui était bien. Je marchai tranquillement sans savoir l’idée où je me dirigeai. Une ballade...C’était une bonne chose pour faire passer le temps, cela nous permettait de réfléchir, de songer... Et de se détendre. Se détendre ? Hum... C’était vrai avec le travail que j’avais eu, je n’avais jamais pensé à me reposer. C’était dû au stress que j’accumulais chaque jours avec Akito.

Quand j’arrivai enfin à un endroit où on appelait un parc. Je m’assis tout à mon aise sur un banc et regardai les gens passer... J’entendis les chants des oiseaux qui volaient à toute allure, l’un poursuivait l’autre. Ils jouaient à un jeu d’enfant : à chat. Tout le monde y comprit les adultes jouaient aux jeux d’enfants au moins une fois dans leur vie, le jeu était un divertissement. Il servait à tuer le temps qui passait plus ou moins lentement. Ces oiseaux se posaient sur une branche d’un arbre qui n’était pas loin de moi , fatigués par leur courses poursuites, les moineaux se reposaient. Le vent faisait bouger la végétation qui était planté dans le sol et faisait tomber quelques feuilles vertes de l'arbuste. Certaines volaient et dansait dans le ciel accompagné par le courant.

J’admirai ce petit spectacle et ne prêtait pas attention au temps qui passait. J’étais tout simplement en train d’observer les feuilles qui virevoltait dans le ciel, les oiseaux qui commençaient enfin à voler et changer d’endroit. Ils n’avaient sans doute pas aimé ma compagnie, la réponse était tout simple : J’étais froid comme un glaçon, les oiseaux étaient le printemps...Tout comme Kana... Je me rappelais de son sourire, son rire, sa voix et ses larmes... J’avais pris un air presque perdu quand je pensais à Kana qui m’avait maintenant ‘’oublié’’.

Au moment où je levai ma tête, je vis une fille aux cheveux rouges qui m’observait, non...Elle me fixait droit dans mes yeux. Je l’observai et remarquai que sa façon de s’habiller était du genre ‘’ cosplay’’. Elle était vêtu des vêtements tous rouges, accompagné d’une peluche qui était un lapin. Si Momji voyait cette peluche, il n’hésiterait pas de s’approcher de la jeune fille pour lui parler. Moi je l’aurais rejoint et lui aurait ordonné de rentrer immédiatement à la demeure des Sôma. Il fallait éviter tout contact avec une fille au risque de se transformer et de lui effacer la mémoire. Je la regardai et détourna le regard en laissant échapper un soupir d’exaspération. Qu’avait-je d’attirant pour que la fillette ait une attention particulière sur moi .

Cette jeune fille qui ne cessait pas de me fixer depuis un moment, avait regardé un arbre qui lui semblait être cher avant de partir. Je ne savais pas la raison de ce comportement de la cosplayeuse, mais il me semblait que je l'intéressait. Physiquement, elle avait l’air d’être très jeune, sa taille était entre les un mètre cinquante et son âge était aux alentours des dix ans. Plus je l’observai, plus je remarquai son apparence physique: elle était blonde et avait l’air d’être timide, c’était un cas général.

Elle était partie pour...S’assoir à côté de moi en venant derrière mon dos. Elle n’était ni loin, ni proche. Vu sa tête, je l’intriguai pour quelque chose, mais je ne savais pas lequel. Qu’avais-je d’intriguant en moi pour attirer une petite cosplayeuse ? Je la regardai une fraction de seconde et tournai la tête pour observer autre chose, afin de ne pas la mettre mal à l’aise. Elle s’était juste assise à côté de moi, c’était tout. Rien de plus. Les écoliers passaient devant nous, ce qui me fit questionner : Avait-elle des amis ? Tout d’abord ce n’était pas l’une de mes connaissances, ni la fille des gens que je connaissais dans la résidence des Sôma... Qui pouvait-elle être ?

Tout ce que je savais, c’était une fille et les risques de me transformer augmentaient de plus en plus. Si elle me faisait transformer, alors cela risquerait de mal tourner pour moi. Je ne pourrais pas effacer la mémoire de tout le monde en un simple claquement de doigts parce qu’ils étaient trop nombreux à être dans un parc... Ce qui était sûr, c’était de me faire disputer voire subir un châtiment de la part d’Akito. Je soupirai un moment et eut l’idée de partir au plus vite.

-Bon...Bonjour monsieur...

Je retournai ma tête pour savoir qui m’avait adressé la parole, je pouvais deviner que c’était la petite fille à cause de sa voix féminine tremblante et hésitante à la fois. Je pris un moment un air surpris et je ne dis rien. Je restai silencieux sans savoir la raison, sans doute que je ne m’y attendais pas à ce que quelqu’un m’adresserait la parole.

-Pourquoi êtes-vous triste ? Je peux vous aider ?

Ah...C’était pour ça...J’avais l’air d’être triste, c’était vrai... J’avais cet air-là sans que je m’en rende compte. Je la regardai sourire, je ne disais rien du tout : aucun des mots ne voulaient sortir de ma bouche. Ou c’était plutôt moi qui avait envie de ne rien dire ?

-Désolée de vous déranger... C’est... C’est juste que je n’aime pas voir les gens tristes... J’aimerai vous redonner le sourire, ou si vous voulez aussi je peux partir. Comme vous voulez...

Je lui souriais gentiment en lui disant

-... Merci de t’être inquiétée pour moi, je ne m’y attendais pas qu’une personne vienne me demander pourquoi je ne souriais pas. Je ne suis pas triste, mais je te remercies...

Triste ? Pourquoi de ne pas dire que j’étais triste à la petite fille qui voulait m’aider et qui avait l’air d’être inquiète pour moi, qui était un inconnu pour elle. Pourtant, elle devait savoir qu’elle ne devrait pas parler aux inconnus, surtout à cet âge là... Je n’avais pas envie de faire porter sur les autres une part de leurs inquiétudes pour moi. Non je n'en avais pas besoin... Malheureusement, mon sourire ne dura pas longtemps. Il avait disparu après avoir répondu à la cosplayeuse et d'avoir pensé le mot "inquiétude" ...

J’entendais non loin de là les rires des enfants, ils jouaient, ils s’amusaient entre eux. Ils se dirigeaient vers leurs mères qui les prenait dans les bras avec un sourire à leurs lèvres. Moi je n’avais pas assez connu l’amour maternel, ma mère n’avait pas vécu assez longtemps... À la faute à la maladie qui l’avait emportée alors que j’étais à l’école . En étant maudit du dragon, je ne pouvais pas être dans les bras de celle-ci. Je l’étais qu’une seule fois dans ma vie: c’était pratiquement à ma naissance. Les mamans qui rendaient les enfants heureux, qui les aidaient dans leurs premiers pas de la vie, qui assistaient aux moments joyeux... Nous les douze, on avait deux catégories sur les mères des maudits : soit elle rejetait l’enfant, soit elle accepte le fait qu’il soit maudit et le protège des dangers qui le menaçait.

J’étais tellement plongé dans les pensées, rien qu’en regardant les jeunes enfants s’amuser. Je n’avais pas besoin de poser la question à la Cosplayeuse qui m’avait subitement adressé la parole tout à l’heure, je savais qu’elle était normale. Elle devait connaître le bonheur, ce sentiment provenait d’ailleurs. C’était comme si un printemps allait venir me bouleverser dans ma vie, je l’avais eu cette sensation. Malgré qu’elle n’avait pas duré longtemps, mais c’était suffisant pour que je connaisse le bonheur.

Pourtant, j’avais souris, ce qui était presque contraire à mes habitudes à une jeune inconnue. Parce qu’elle avait voulu m’aider ? Pour quel but ? J’avais déjà la réponse, mais je n’étais pas totalement sûr de moi. J’avais attiré l’attention à cette fille, elle s’était discrètement dirigée vers moi pour me demander la raison dont j’étais triste. Cette tristesse, je ne pouvais pas la partager à une personne que je ne connaissais pas. Encore moins, lui raconter la malédiction qui me pesait le plus...

Je pouvais dire plein de choses au sujet de la jeune fille aux cheveux rouges: elle était indiscrète, elle avait la volonté de vouloir aider les gens dont elle ne les connaissait pas, elle était timide à vue d’oeil... Je pouvais dire d’autres exemples, mais cela suffisait pour remplir ma tête.

-D'accord, pourtant je ne sais pas trop... Vous êtes venus ici tout seul apparemment et malgré tout ce que vous pouvez dire... vous ne semblez pas respirer la joie et le bonheur... Je m'excuse de vous importuner de la sorte mais voilà ce que je pense...

La fille qui était assise à côté de moi m’avait répondu et retiré de mes pensées alors que j’étais en pleine réflexion. J’avais eu un peu du mal à reformuler les phrases qu’elle avait prononcé, elle avait raison... Je ne respirai pas la joie, parce que j’étais froid comme la neige selon Akito. Le printemps ne pourrait pas revenir... Au moment où je voulus lui répondre, la petite fille me prit soudainement la main en souriant et en me priant de venir . Elle semblait maintenir un espace d’écart entre elle et moi, était-ce par pur hasard ou elle avait déjà deviné ? J’optai pour la première hypothèse, ce n’était pas possible qu’une personne pourrait deviner du premier coup la malédiction qui pesait autour de la famille Sôma. La fille m’emmena un peu plus loin du parc, c’était un coin qui semblait être calme. Allait-elle me dire quelque chose ? Cette atmosphère était tranquille, les arbres ornaient le sol, les oiseaux qui volaient dans tous les sens.

Avec un regard calme, j’observai le ciel. Les nuages allaient vite, les oiseaux qui chantaient...

-Voilà. Ici c'est bien plus calme et plus joli aussi. Je vous conseilles d'aller ici surtout si vous voulez vous reposer ou réfléchir...

Elle faisait attention à moi, je ne m’y attendais surtout pas à rencontrer ce genre de personne, surtout une petite Cosplayeuse qui m’emmenait dans un coin tranquille. Un coin qui était exactement que je pensais pouvoir trouver un jour ou l’autre... Elle lâcha ma main et s’assit tout en s’adossant à l’arbre, elle semblait écouter tout ce qui était autour: le vent qui soufflait, les feuilles des arbres qui bougeaient sous cette brise... Je ne disais rien encore, parce que je ne savais pas comment aborder la conversation et surtout la remercier... Je ne savais pas comment m’y prendre avec une personne qui devait s’inquiéter pour moi, je pouvais dire que j’étais maladroit dans les relations humaines sans que je m’en aperçoive... Je regardai les feuilles vertes qui se touchaient entres elles. Je ne souriais pas, je restai neutre malgré tout. Les mains dans la poche, je ne savais pas ce que je devais faire maintenant.

Qu’allait-je donc faire ? Partir sans rien lui dire ? La remercier ? Rester tout en étant refermé soi-même ? Ou...Laisser les mots partir de ma bouche qui était close ? Le vent caressait mon visage et je fermai légèrement mes yeux.

-...

Je ne disais rien malgré tout, comment s’y prendre ? Mon silence devait stresser la jeune fille qui devait attendre à une réaction de ma part, elle devait sans doute penser qu’elle m’avait importunée, qu’elle m’avait dérangé... Il fallait que je dise quelque chose, il fallait qu’un mot sorte de ma bouche. Je tournai la tête en direction de la jeune fille vêtu de vêtements rouges, qui semblait tenir à son lapin en peluche.

-...merci

On restait tout les deux, la jeune fille était assise et moi j’étais debout. C’était comme si on était figés pour une raison inconnue, comme si on était paralysés. Tout ça parce qu’on ne savait pas trop comment faire... Une petite fille qui montrait à un inconnu tel que moi un coin tranquille et calme, on en voyait pas tout les jours. Bien que je ne la connaissais pas du tout, même pas son nom. J’hésitais à lui demander son prénom et à me présenter afin que nous pouvions nous mettre un peu à l’aise l’un après l’autre.

Après avoir dit merci, elle m’avait proposé de m’asseoir par terre. Je devais avouer que je n’étais jamais à l’aise quand je me mettais par terre sans que je sache la raison. C’était juste un sentiment passager, mais malgré tout je m’asseyais enfin par terre sans rien dire. La jeune fille devait penser que j’étais une personne très réservée et silencieux. Je ne disais presque jamais rien, elle devait aussi penser que je n’étais pas du genre à parler ou timide tout comme elle. J’avais aussi la liberté de vouloir partir, mais je ne partais pas. Je n’avais sans doute pas envie de me retrouver en face des gens joyeux et d’être de trop. Peut-être que je me sentais un peu plus ou moins à l’aise avec la Cosplayeuse. Bien que les hypothèses arrivaient une par une dans ma tête, je ne savais pas vraiment quelle était la réponse exacte...

-Vous vous appelez comment ? Moi c'est Himeji. Enchantée, et encore désolée de vous avoir dérangé. Juste j'ai pensé que vous serrez mieux ici.

-Hm ? Moi c’est Hatori, ce n’est pas grave de m’avoir dérangé. Le coin est plus calme par rapport à celui dont on s’est rencontrés’’ souris-je tranquillement.

Comme toujours, le sourire ne durait pas plus de cinq secondes... Je n’étais pas capable de garder un grand sourire comme le faisaient les autres, je n’étais pas capable d’être heureux. Parce que ça me suffisait quelques mois de bonheur avec Kana, oui... Cela me suffisait grandement... Je pris un air étonné quand je vois Himeji prendre l’air émerveillé, elle était sans doute contente de s’être lancée et de savoir comment je m’appelais. Je restais pendant un moment silencieux, les jambes croisées entres elles. Je ne savais pas trop quoi faire, j’avais de moins en moins le temps pour rester dehors... Je ne devais pas tarder à rejoindre Akito.

Les minutes étaient passées, Himeji et moi étions restés silencieux. Il ne s’était rien passé entre nous, sauf que la jeune fille devait avoir rêvé de quelque chose dont je ne savais pas ce que c’était. Moi j’étais en pleine réflexion sur mon emploi du temps dans lequel j’espérai de trouver un petit trou pour prendre une pause. J’avais de minces espoirs, tout le monde dans la famille des Sôma tombaient souvent malades, avaient des blessures plus ou moins graves. J’entendis un petit rire venant de Himeji qui semblait être gênée:

-Excusez moi de vous demander cela...mais...vous êtes doué en...doué en orientation ?

-...Ça dépend de la direction où vous allez. Vous ne savez pas comment rentrer chez vous ?

...Je soupirai en la regardant, si elle était accompagnée de sa mère cela ne lui aurait pas posé de problèmes. Ce qui m’étonnais le plus, elle était venue toute seule dans le parc sans être accompagné d’une personne majeure. On aura vraiment tout vu... Himeji avait des chances de se faire enlever si elle ne se faisait pas raccompagner chez elle... Je soupirai une seconde fois et me relevai:

- Tu sais au moins à quoi elle ressemble ta maison ?

C'était sûr, même si je n'avais pas vraiment confiance à mes sens d'orientation. Je devais ramener Himeji chez elle. J'espérai au moins que la jeune fille n'habitait pas loin du parc..

Spoiler:

Raccompagner Himeji à la maison, j’étais sûr que cela allait prendre un peu du temps et que je serais un peu en retard alors que j’avais prévu de me séparer de la jeune égarée... Je ne savais pas quel raison de mon retard que je devais utiliser à Akito que de dire la vérité et qu’il aillait me coincer dans la demeure des Sôma comme ‘’punition’’... Il fallait ramener la Cosplayeuse vite fait et je devais rentrer au plus vite possible. Je devais gagner un peu plus le temps et c’était pour cette raison que je lui avais demandé à quoi elle ressemblait sa maison.

Celle-ci m’avait répondu à la question que j’avais posée tout à l’heure, accompagné d’un sourire de joie et de la contrariété en même temps, qu’il s’agissait d’une très grande maison avec plusieurs bâtiments. Ceci me disait vaguement quelque chose... Je me rappelais d’être déjà passé une ou deux fois devant les bâtiments que m’avait décrit la jeune fille, mais je n’y étais jamais entré ce qui était normal. J’étais un parfait inconnu pour elle et je ne saurais pas quoi faire une fois quand je l’aurais ramenée...

Ne pas savoir retrouver son chemin, cela ne m’étonnait pas. Surtout pour une jeune fille qui était aux alentours des dix ans, je ne l’aurais jamais laissée venir au parc toute seule. Était-elle consciente au danger qui la menaçait ? Si oui, elle ne serait pas venue ici... C’était une fille un peu étrange à mon goût.

Nous sortîmes du coin que Himeji m’avait emmené et je regardai les rues, il y en avait trois à choisir... L’une me menait à la résidence des Sôma, l’autre chez Shigure... C’était suffisant pour moi de m’orienter en me basant sur les endroits que je connaissais. Quant à la troisième, je ne la connaissais pas trop... C’était celle-ci ? La Cosplayeuse me posa soudainement la question:

-Hatori-san vous habitez loin vous ?

... Pas vraiment loin du parc. C’est à deux pas d’ici. Je crois que tu es venue de là-bas, tu devrais t’en souvenir...’’ dis-je en montrant du regard la troisième rue. ‘’...Pour t’orienter, il suffit que tu te bases sur les magasins que tu passes. Ce sera plus facile que de retenir les adresses’’

J’étais un peu étonné par le fait que Himeji m’ait posé la question où j’habitais, il fallait s’attendre à tout pour qu’elle m’en pose encore d’autres. Je pariais qu’elle allait me demander quelles étaient mes origines jusqu’à qu’elle me connaisse un peu plus... Drôle de fille.

Spoiler:

-Euh...je sens que je vais vous embêter encore...et j'en suis d'avance désolée...je...je vais pas pouvoir...du moins aujourd'hui...je vais pas pouvoir m'orienter comme ça... Lorsque je suis venue, je regardais pas vraiment la route...plus le ciel...et les nuages sont plus les même que tout à l'heure...

-...

Que devait-je dire ? Comment l’aider alors que Himeji ne savait pas du tout où elle devait entrer...? Dire que le temps était presque compté pour moi, je n’avais pas eu d’autres choix que de penser que la troisième rue pouvait mener la jeune fille chez elle. La cosplayeuse avait bien regardé les trois rues et elle semblait être perdue. Elle me demanda ce que je faisais dans ma vie, ce qui m’étonnai le plus. Elle me posa cette question pendant qu’elle était en train de chercher la rue par laquelle où elle était arrivée...Je croisai les bras et lui dit en soupirant:

-Je suis médecin... Tu devrais être une écolière... Tu as pensé pouvoir t’orienter avec les nuages ? Tu ne savais pas que les nuages pouvaient bouger au rythme du vent ?.. Bon, nous allons essayer cette rue que je t’ai montré...

Je commençai à marcher, la jeune fille devait me suivre. Quand nous étions entrés dans la rue, je vis qu’il y en avait deux autres. Je me demandai si nous devions aller à la droite ou à gauche. Quelle rue choisir ? Je vis au loin des maisons qui devraient être ceux que Himeji avait décrit. Pour avoir le coeur net, j’avançai et observai les deux rues... L’une montait, l’autre était plate. Je regardai la cosplayeuse et lui demanda :

-Quand tu as voulu aller au parc, tu n’avais pas descendu de cette pente ? Si tu ne te souviens pas des magasins, tu devrais au moins te souvenir de l’altitude de ton chemin et de ta maison...

Si elle me disait qu’elle ne s’en rappelait pas, je ne saurait pas quoi faire de plus pour l’aider. Je regardai l’heure de ma montre, ça allait. J’avais encore trente minutes devant moi, cela devait être suffisant pour que je ramène Himeji et pour rentrer chez moi. J’étais en vérité un peu embêté... Akito finira par s’inquiéter si je rentrai un peu plus tard à l’heure prévue. Je ne montrais pas que j’étais pressé afin de ne pas mettre mal à l’aise Himeji afin qu’elle ne se culpabilise pas et qu’on puisse aller un peu plus vite que prévu.

Spoiler:

...Faites qu’elle sache au moins où elle était passée. Apparemment, mon petit coup de pouce ne l’avait pas aidée du tout... Son regard semblait être perdu, c’était comme si elle regardait le vide ou réfléchissait à quelque chose. Moi je pensais que c’était la droite, vu que j’avais cru voir des maisons qui se situaient un peu plus en hauteur et qui ressemblaient à la description plus ou moins vague de Himeji. Himeji avait-elle regardé le ciel par hasard pour ne pas avoir mémorisé ne serait ce qu’une part de son chemin ? Si oui, comment avait-elle donc fait pour ne pas heurter un poteau électrique ou une personne en son chemin ? Elle me surprenait à ce point.

La petite Cosplayeuse pensait la même direction que moi, il fallait donc aller à droite. Elle avait aussi demandé que faire quelque chose pour nous aider à décider. Bien que j’avais voulu lui dire que ce n’était pas nécessaire, la jeune fille sortit une petite pièce et prit ma main. J’eus un instant de frayeur, de peur qu’elle se heurte par accident contre moi et il ne se passait rien. Himeji gardait une grande distance entre nous, ce qui me fit douter encore... J’avais compris ce qu’elle avait l’intention de faire, sans prendre le temps de m’expliquer que pile était droite ou gauche ? Autant pour moi, je pensais que Pile était la gauche et que Face était la droite. elle me fit jeter la pièce et le résultat était...: Face donc il fallait aller à droite.

-Doit-on écouter l'instinct ou la chance ? Parce qu'ils ne disent pas la même chose...

Himeji me faisait croire le contraire, elle avait un regard un peu paniqué et sa phrase me fit comprendre qu’elle pensait que nous devions aller à gauche ou à droite... Je soupirai et lui dit:

-Je pense que écouter l’instinct serait le mieux...Donc nous allons à droite.

En réalité, je ne savais pas trop moi aussi. On ne savait que dalle, droite ou gauche ? Lequel choisir ? Moi j’optai de plus en plus pour la droite. C’était dû aux maisons que j’avais pû voir avant de m’approcher davantage.

-Vous devriez sûrement y aller maintenant, vous semblez aussi pressé que moi et vous n'habitez pas par ici donc... Partez si vous le souhaitez.

-...

Elle semblait un peu triste de devoir se séparer...Je ne disais rien, que devait-je faire ? Laisser Himeji trouver toute seule son chemin et augmenter ses chances de se faire kidnapper ? Tout ça pour l’avoir laissée ? Me faire gronder et punir par Akito à sa façon ? Ou il devait ne rien faire quand j’arriverais à l’heure ?... Ce qui me restait à faire, c’était choisir... Je restai silencieux pendant un moment, plus je restai rien à faire plus le temps passait et on en perdait un grain de seconde...Choisir...

Himeji, on va à droite. Une fois à droite il faudra trouver un chemin qui nous mène vers la gauche. Je pense que ça ira pour cette fois.

Je n’avais pas pris l’air de vouloir partir, il me restait vingt-cinq minutes. C’était suffisant encore pour le moment. Je me sentirais un peu étrange quand je la laisserai toute seule dans une rue qu’elle ne semblait pas connaître...Il fallait qu’elle retrouve sa maison et que moi je rentre un peu plus vite. Avec mon sens d’orientation qui n’était pas médiocre, je pourrais retourner à la résidence des Sôma d’une autre manière.

Spoiler:

Je me rappelais pas ce chemin, mais mon sens d’orientation et mon instinct me disait que la maison d’Himeji était à la droite après à la gauche. Je ne savais pas pourquoi d’avoir voulu rester encore un peu avec la Cosplayeuse, j’étais peut-être inquiet qu’elle ait des ennuis. Surtout à cet âge là. J’étais sûr que si je ramenais la jeune fille, je serais en retard et cela finirai mal pour moi. D’abord, j’aurai déjà rendu service à quelqu’un que je ne connaissais pas...Ou plutôt avoir essayé ?

Himeji avait remarqué malgré que je faisais tout mon possible pour ne pas avoir l’air d’être pressé que j’étais un peu en retard. Elle devait savoir que les horaires de médecin étaient surchargés, y comprit le mien. La Cosplayeuse semblait de plus en plus ennuyée:

-Désolée de vous ennuyer encore mais j'ai une question...Comment en allant à droite on peut aller à gauche?

-... Je ne sais pas trop, c’est mon instinct et mon sens d’orientation... Et c’est aussi parce que j’ai cru voir ta maison en haut et qui est légèrement à gauche. Je pense que la droite pourrait te mener à la maison et après il suffit d’aller à la gauche je crois...


-Pourquoi vouloir m'aider alors que visiblement si vous êtes en retard vous vous ferez disputer?

-...

C’était vrai, Himeji venait de me poser une bonne question à laquelle je ne savais pas répondre. En même temps, elle avait raison... J’augmentai les risques de me faire disputer , je n’aimais pas cela. Je ne disais rien et j’observai la jeune fille qui semblait vouloir attendre ma réponse. Je soupirai encore une fois et lui répondit:

-Parce que ça ne me met pas à l’aise de savoir qu’une jeune fille comme toi cherche à vouloir rentrer chez elle ainsi que tu ne connais pas ton chemin et que tu es toute seule... Certes, je me ferais peut-être disputer... Si je te dérange, je m’excuse donc et je peux partir si tu le veux.

Je ne cherchais pas à savoir la raison que Himeji était venue seule au parc, sans être accompagnée. Ce n’était pas mon problème parce que je ne faisais pas parti de sa famille, mais quand même... La laisser toute seule dans une grande ville qu’elle ne connaissait pas...

Spoiler:

-Vous ne me dérangez pas, c'est juste que je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose par ma faute... Et puis c'est plus à moi de vous dire, que si ça vous dérange vraiment, vous pouvez partir, parce que si c'est simplement un problème de conscience, c'est bon, ne vous en faites absolument pas pour moi.

-...

Je ne disais encore rien, comme à mon habitude je n'avais pas quelque chose à lui répondre. C'était vrai que je m'inquiétai pour cette jeune fille qui n'était plus ou moins bien avancée dans ses sens d'orientation... Dans un sens, elle avait raison : si je ne rentrais pas du tout chez moi, je risquerai de passer un mauvais savon de la part d'Akito. Et je n'en avais mutuellement aucune envie. Mais bon, il fallait le faire et il me restait encore quinze minutes pour rentrer ( ce qui était suffisant pour arriver à temps à la demeure-). Je soupirai et dit à Himeji qui était devant moi avec un sourire nostalgique:

-...Comme tu veux, sache que ça ne me dérange pas ( enfin du moins je l'espère-) mais je pense qu'il est vraiment temps pour moi de partir et c'est ici que nos chemins se séparent.

Mes paroles étaient froides, les mains dans mes poches, je m'apprêtais à partir. J'aurais tourné le dos, mais je ne l'avais pas fait. J'attendais tout simplement la réponse de la jeune fille avant de partir pour de bon.